lundi 28 décembre 2009

Le Pèrenouel

Clément et Manon ont rencontré le Pèrenouel.
Il est arrivé vers 18h le 24 au soir, après le goûter et avant les bains (excellent timing, bravo Père Noël).
Il s'est frayé un chemin dans la marée grouillante des 8 cousins-cousines (dont 6 en l'espace de 3 ans, Clément étant le plus âgé, vous voyez le tableau...)
Il les a inondés de paquets, une photo et aurevouar ("Awa !" en langage Manon) Pèrenouel !
 Première impression de Clément :
"Z'ai trouvé qu'il avait un gros nez rouze."

Voilà qui va ravir Grand-Père (déjà enchanté de revêtir l'habit de lumière en cachette dans la cave où il fait -8°C)

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Moi ce qui m'arrangerait, ce serait que le Pèrenouel passe toutes les semaines.
Cet homme a un impact insoupçonné sur l'autorité parentale.
On le brandit comme menace et pfuit, ça file doux comme du coton !
"Attentiooon si vous n'êtes pas sages, le Père Noël ne passera pas !"
Zou. Les 8 petits-enfants s'installent à table et avalent leur assiette à la vitesse de la lumière... c'est magique.

Depuis son passage, c'est moins magique.
Il y a toujours le "Attentiooon si vous n'êtes pas sages, le Père Noël reprendra ses cadeaux !" mais ça marche nettement moins bien.

Pour résumer, on en bave.
Le Clément exemplaire, qui vivait avec le regard du Pérenouel braqué sur lui, a muté en un Clément infernal, qui a besoin d'exorciser ce trop-plein de sagesse accumulé depuis des semaines.

Je vais essayer d'inventer une menace avec la fève de la galette.
("Attentiooon si tu n'es pas sage, les rois ne mettront pas de fève dans la galette !")
Avec les crèpes du mardi-gras.
Avec le costume du Carnaval.
Avec le chocolat de Pâques...

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Prenez 8 parents d'élèves motivés (une récitante, quatre comédiens, une accessoiriste et deux musiciennes) un rideau noir, un sapin de Noël, deux chaises et un pupitre, et ça donne... un spectacle de Noël à l'école de Clément !
Et attention, c'était du sérieux, on a répété toute la semaine !
Même Zean-René, présent à la générale pour censurer s'il y avait besoin, même Zean-René était bluffé.

On était comme des dingues, costumés, maquillés.
Paula, 3 ans, la fille de la récitante, a vite compris en nous voyant répéter dans son salon autour d'une pizza et d'une bouteille de blanc :
"Oui, en fait, vous vous amusez plus que nous !"

Le jour du spectacle, j'ai vu mon Clément s'installer sur le banc avec sa classe et chuchotter à tous ses copains d'école :
"C'est ma maman ! C'est ma maman qui travaille !"
(oui, pour lui, jouer de la flûte c'est travailler)

Gros chagrin au moment de se quitter, il n'a compris pourquoi lui, Clément, devait retourner en classe pendant que moi, Maman, continuais le spectacle avec la 2ème séance pour les grands.
Gros gros chagrin, si gros que Christine (la maîtresse du vendredi) me l'a ramené hoquetant une demi-heure plus tard : "Il a promis qu'il arrêterait de pleurer si vous lui faisiez un bisou."
Un bisou. Un câlin à Doudou. C'était oublié.

Pas peu fiers, qu'on était, les parents, d'avoir monté un zouli spectacle, avec un Père Noël sur une trottinette Hello Kitty en guise de traîneau et des bulles de savon pour figurer les étoiles...

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